Rencontre avec Sullivan Gallois et Yoan Bernard, collaborateurs RH

 

Témoignages de Sullivan Gallois, Chargé de Missions Paie, et Yoan Bernard, Chargé de Missions Formation Emploi, deux collaborateurs au service RH, qui nous partagent leurs motivations qui les a conduits vers une reconversion professionnelle dans le secteur du médico-social et leurs regards sur les métiers RH de demain.

En quelques mots, quel a été votre parcours professionnel et votre projet de reconversion professionnelle ?

Sullivan Gallois (SG) : J’ai un parcours quelque peu atypique. Passant d’un BAC Sciences et Techniques Industrielles je me suis tourné vers un diplôme à l’université Claude Bernard LYON 1 dans laquelle j’ai obtenu un Diplôme d’État d’éducateur physique de pleine nature. Augmentant mes expériences dans le monitorat et l’encadrement c’est tout naturellement que je me suis pris d’affect pour l’enseignement et l’éducation. Me tournant vers la branche sociale, j’ai acquis l’expérience de l’éducation spécialisée pendant 5 ans. Suite à un accident de travail et ne pouvant plus exercer en qualité d’Animateur Socio-éducatif, je me suis intéressé à mon bulletin de salaire et toutes les composantes qu’il peut regrouper. C’est seulement en 2021 que j’ai découvert l’existence du métier de Gestionnaire de paie. J’ai postulé à l’ACPPA sans savoir si un poste était disponible en alternance. Puis j’ai été contacté pour un entretien. Me voilà maintenant au siège social du Groupe ACPPA  à Francheville dans lequel un poste en CDI m’a été proposé à la fin de mon alternance en octobre.

Yoan Bernard (YB) : Après mes études, j’ai intégré un grand groupe international de prêt-à-porter. J’ai commencé ma carrière en tant que vendeur polyvalent et j’ai gravi les échelons pour arriver à un poste de Directeur de boutique. Après 15 années, j’avais la sensation de ne plus faire un métier qui me correspondait. Les postes occupés m’ont permis d’aborder des thématiques fortes en RH comme le recrutement, la formation et la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences, tout en appliquant et respectant le cadre réglementaire en vigueur. Après un bilan de compétences, j’ai donc pris la décision de me réorienter dans les RH. mettant à profit toute mon expérience sur le terrain.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité vous réorienter vers le secteur du médico-social ? Quelles ont été vos motivations ?

SG : J’ai, grâce à mon expérience d’animateur socio-éducatif, un certain gout pour le médico-social. Avoir le sentiment de faire partie d’un groupe associatif est satisfaisant. Je suis une personne altruiste donc l’appétence pour ce secteur est naturellement venue. C’’est cela qui me motive. Des personnes, qui, chaque jour, donnent de leur temps pour aider nos aînés. Je contribue à leur « bien-être » de loin certes, mais un bulletin de paie sans erreur c’est pour moi un(e) salarié(e) satisfait(e).

YB :  Je serais franc et dois vous avouer que c’est le médico-social qui est venu à moi ! Ceci dit, j’ai toujours voulu exercer mon activée professionnelle dans un secteur qui avait du sens pour moi (ce que je ne trouvais plus dans le prêt-à-porter) et le médico-social est idéal. Par ailleurs, le Groupe ACPPA est un groupe associatif, à taille humaine. Ce qui m’a conforté dans mon choix. Pouvoir apporter ma part tous les jours au bon fonctionnement des établissements est gratifiant, je trouve. Et comme le dit notre président, le Dr Paul-Henri Chapuy, nous devons prendre en compte que tout ce que nous faisons (y compris le siège social) nous le faisons pour le bien-être de nos résidents !

Quelles ont été vos missions au sein du Groupe ACPPA ?

SG : Mes missions au sein du groupe ACPPA sont variées. Assister la référente paie sur la gestion d’un établissement. Intégrer et contrôler des variables de paie, calculer et vérifier des bulletins de salaire. Suivre les congés, les heures travaillées ou les absences. Créer des dossiers de prévoyance pour les salariés en arrêt longue durée. Créer des matrices Excel pour les bulletins dits spéciaux : départ d’un salarié. Etablir les documents de fin de contrat. Saisir les arrêts en paie selon les règles conventionnelles.

YB :  J’exerce mon alternance au sein du pôle Formation Emploi .Je viens en aide aux Etablissements, pour rédiger, publier et si nécessaire, apporter les corrections sur les annonces d’emploi postées sur notre logiciel de diffusion.  Je forme également les nouveaux utilisateurs et conseille ces derniers dans la rédaction d’offres spécifiques et dans leur procès de recrutement. En ce qui concerne la formation, je contrôle les CERFA établies entre les apprentis et les établissements et je gère le suivi de ces derniers en lien avec les organismes tels que l’OPCO santé ou l’ASP. Enfin, j’anime et réalise des rendez-vous RH sur des thématiques telles que la QVCT, le recrutement…

Quels regards portez-vous sur la mission des RH aujourd’hui et les défis de demain ?

SG : Avec les crises sociales et sanitaires que l’on a connues dernièrement, la mission des ressources humaines doit faire preuve d’adaptabilité avec le monde de demain. Un défi important puisque le monde du travail, en perpétuelle évolution, n’attend pas. Nous devons donc faire preuve d’une grande agilité.

YB : Je pense réellement que les RH sont de véritables Business Partner et ont un rôle central à jouer aujourd’hui, plus que jamais, dans les organisations. Le recrutement des futurs collaborateurs, leur accompagnement professionnel tout au long de leur carrière (évolution, formation) sont des enjeux majeurs de nos sociétés. Je vois vraiment le métier RH comme étant en lien avec l’Humain. Du moins, c’est ma vision du métier. Voir l’Humain non pas comme une ressource, mais le voir avec toutes ses ressources et participer à le faire grandir et s’épanouir au sein de son organisation professionnelle.

Qu’avez-vous envie de dire à ceux qui veulent réinventer leur carrière aujourd’hui ?

SG : Ce que je leur dirais c’est deux choses. La première est de se poser les bonnes questions. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les métiers sont très enjolivés. Il y a du bon et du moins bon quel que soit le poste. Il faut savoir accepter ces deux côtés lorsque l’on veut changer de métier. C’est ce qui rend le choix de la reconversion plus délicat. La seconde c’est de foncer ! Aujourd’hui, que l’on ait vingt, trente ou cinquante-cinq ans. La reconversion professionnelle n’a jamais été aussi facile à réaliser. Les organismes et les centres de formations proposent un large panel de formations accessibles en formation initiale ou en alternance. Le monde du travail recrute dans tous les domaines. C’est maintenant qu’il faut agir et investir pour les années de travail à venir.

YB : De ne pas avoir peur de sauter le pas. Changer de voie, se réorienter professionnellement, sortir de sa zone de confort sont autant de freins auxquels nous devons faire face quand on décide de changer de carrière. Je ne parlerais pas de l’actualité… Mais on risque de travailler de plus en plus tard et avoir la chance de pouvoir faire un métier qui nous anime et pour lequel on prend plaisir à se lever tous les matins n’a pas de prix. Autant, je n’ai pas l’impression d’avoir choisi ma première carrière autant au sein du Groupe ACPPA, j’ai vraiment l’impression d’avoir mûri mon projet professionnel et de faire un métier qui me correspond.